En Allemagne, une ex-secrétaire de camp nazi voit sa condamnation confirmée en appel
En Allemagne, une ex-secrétaire de camp nazi voit sa condamnation confirmée en appel

En Allemagne, une ex-secrétaire de camp nazi voit sa condamnation confirmée en appel

Poursuivie par la justice allemande, l’ancienne secrétaire avait nié avoir eu connaissance de l’existence des chambres à gaz au cours de son emploi dans le camp nazi de Stuffhof (Pologne).

La Cour fédérale de justice allemande a confirmé le 20 août le verdict contre une ancienne secrétaire d’un camp de concentration nazi, âgée de 99 ans, qui avait fait appel de sa condamnation pour complicité de meurtre, qui avait affirmé «ne rien avoir su de l’existence des chambres à gaz» et assurait avoir exercé un «travail de bureau comme un autre, comme dans une banque».

À découvrir

«L’appel est rejeté (…) le verdict est définitif», a annoncé la juge de la Cour fédérale à Leipzig (est), Gabriele Cirener.

«Inimaginable que l’accusée n’ait rien remarqué»

Le 20 décembre 2022, Irmgard Furchner, accusée de complicité dans les meurtres de plus de 10.000 personnes au camp de Stutthof, dans l’actuelle Pologne, avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis au terme de l’un des ultimes procès sur l’époque nazie en Allemagne. Elle avait auparavant créé la stupéfaction dans la salle d’audience en s’échappant en taxi de sa maison de retraite lors de l’ouverture du procès, en septembre 2022. La nonagénaire avait finalement été retrouvée et placée en détention provisoire. 

Âgée au moment des faits de 18 à 19 ans, Irmgard Furchner était employée en tant que dactylographe et secrétaire du commandant du camp de Stutthof, Paul Werner Hoppe entre 1943 et 1945. Conçu comme un camp de travail, Stutthof – surpeuplé – s’était transformé à l’été 1944 en camp d’extermination avec l’installation d’une chambre à gaz. Des milliers de détenus avaient par ailleurs été transférés vers le camp de la mort d’Auschwitz. À proximité immédiate des prisonniers, «l’odeur des cadavres était omniprésente», avait estimé le tribunal, considérant «inimaginable que l’accusée n’ait rien remarqué». À Stutthof, un camp proche de Gdansk (Dantzig à l’époque) où périrent environ 65.000 personnes, des détenus juifs, des partisans polonais et des prisonniers de guerre soviétiques ont été systématiquement tués.

L’histoire oubliée de Nohra, le premier camp de concentration nazi

Si l’Allemagne a continué, ces dernières années, de rechercher d’anciens criminels nazis, illustrant la sévérité accrue, quoique tardive, de sa justice, les dossiers encore aux mains des enquêteurs sont de plus en plus rares, soixante-dix-neuf ans après la fin de la Seconde guerre mondiale.

La jurisprudence de la condamnation en 2011 de John Demjanjuk, un gardien du camp de Sobibor en 1943, à cinq ans de prison ferme, permet de poursuivre pour complicité de dizaines de milliers de meurtres n’importe quel auxiliaire d’un camp de concentration, du garde au comptable. En juin 2022, un ancien gardien du camp de concentration de Sachsenhausen (nord de Berlin), âgé de 101 ans, avait été condamné à cinq ans de prison.

vercel-villedieu-le-camp.fr est une plateforme numérique qui compile divers communiqués publiés sur internet dont le sujet de prédilection est « Vercel-Villedieu-le-Camp ». Vous pouvez tirer profit de ce papier traitant le sujet « Vercel-Villedieu-le-Camp ». Il est sélectionné par l’équipe vercel-villedieu-le-camp.fr. La chronique a été générée du mieux possible. Vous avez la possibilité d’écrire en utilisant les coordonnées indiquées sur notre site web dans le but d’indiquer des explications sur ce post qui parle du thème « Vercel-Villedieu-le-Camp ». En consultant de temps en temps nos pages de blog vous serez au courant des prochaines publications.