Pierrick Courbon inaugure sa permanence de député aujourd’hui en centre-ville stéphanois (2 rue Aristide Briand) alors qu’Emmanuel Macron cherche toujours un 1er Ministre qui ne serait pas Lucie Castets. Une quarantaine de jours après la démission de Gabriel Attal, qui est malgré tout toujours en poste.
France Bleu Saint-Etienne Loire : 40 jours après cette démission de Gabriel Attal, aujourd’hui, vous êtes en colère, abasourdi ? Ou bien il y a une part de vous qui comprend la situation ?
Pierrick Courbon, député socialiste de la 1ère circonscription de la Loire : Aujourd’hui, il y a principalement de la colère parce tout le monde est dans le flou, dans une forme d’incertitude et on a besoin tout simplement que la France soit dirigée. On a le sentiment qu’Emmanuel Macron cherche à gagner du temps pour chercher des alternatives à ce qui semble s’imposer à la sortie des urnes, c’est à dire d’appeler le Nouveau Front Populaire à composer un gouvernement, à diriger ce pays. Si ça prend autant de temps, c’est qu’il n’y a pas d’alternative démocratiquement acceptable. On a donc une série de consultations encore en cours et on va voir ce qui va en résulter. Aujourd’hui, cette situation, avec toutes les échéances qui se préparent, le budget, la rentrée scolaire, c’est absolument inacceptable.
Est-ce qu’il gagne du temps pour espérer un effritement du nouveau Front Populaire ?
C’est ce qu’il a espéré pendant tout l’été. Il a vu que cette stratégie ne fonctionnait pas et que le Nouveau Front Populaire, dans la diversité de ses composantes, dans les divergences parfois qu’il peut y avoir, reste parfaitement uni sur une ligne très simple. Nous avons eu des élections législatives qui ont fait suite aux élections européennes, avec effectivement beaucoup d’incertitudes, mais quand même quelques enseignements factuels. Le premier, c’est qu’à deux reprises, la majorité présidentielle a été sanctionnée lourdement dans les urnes. Le deuxième élément, c’est qu’au deuxième tour des élections législatives, avec le Front Républicain qui a fonctionné, les Français ont refusé de donner les clés du camion au Rassemblement National. La résultante de ces deux éléments, c’est qu’il y a une force politique avec une majorité certes très relative, mais une majorité quand même, qui est arrivé en tête et c’est le Nouveau Front Populaire. Le respect finalement de l’usage républicain du bon fonctionnement de nos institutions, c’est de faire en sorte que la coalition qui est arrivée en tête puisse diriger le pays.
Et on sait que la crispation vient souvent de la présence de potentiels ministres Insoumis. Jean-Luc Mélenchon a ouvert la porte à un gouvernement sans Insoumis, pour éviter la censure. Est-ce que vous saluez ou vous regrettez finalement que le NFP fasse déjà des concessions ?
Je salue en tout cas la position courageuse de la France Insoumise qui cherche finalement à être du côté des solutions plutôt que du côté des problèmes. On voit bien que cette question de la présence de ministres Insoumis a été agitée comme un épouvantail en disant que c’est une ligne rouge pour les camps de la majorité présidentielle et de la droite. Finalement, on leur dit « Chiche ! ». Est ce qu’ils s’engagent aujourd’hui à ne pas censurer immédiatement un gouvernement qui ne comporterait pas de ministres de la France Insoumise. On n’a pas de réponse formelle aujourd’hui, même si on commence effectivement à entendre que finalement, le problème serait plus profond que ça et que c’est le programme que nous défendons qui a été choisi par les Français qui ne serait pas acceptable. Mais dans quelle démocratie normale, avec un fonctionnement normal, le camp qui a été battu juge de la légitimité de ceux qui ont gagné les élections à diriger ? On n’est pas dans une monarchie de droit divin en France.
Hier au Mont Mezenc Laurent Wauquiez dit que son ennemi, finalement, c’est la France Insoumise. Tout cela pourrait le détendre ?
Je ne sais pas si ça va le détendre. Mais je veux déjà dire à Monsieur Wauquiez qu’il ferait mieux pour l’instant de se préoccuper de sa défense vis à vis des nombreuses affaires judiciaires dans lesquelles il commence à être empêtré. Et puis plus sérieusement, il y a là quand même une forme d’hypocrisie et de scandale démocratique absolu puisque Laurent Wauquiez, comme d’autres dans la majorité présidentielle ou à droite, ont été élu grâce à la mécanique du front républicain. C’est à dire avec des voix qui ne sont pas celles de leur camp, des voix du Nouveau Front Populaire et parmi les voix du Nouveau Front populaire, des voix de la France Insoumise. Ils pourraient au moins faire semblant aujourd’hui de s’en souvenir. Avec de telles déclarations, ils insultent une partie de leurs électeurs e c’est assez grave démocratiquement parlant.
Cette rentrée sera-t-elle la rentrée de la démission du conseiller municipal de Saint-Etienne pour de nouvelles élections ?
Ça fait deux ans jour pour jour que cette funeste affaire a été révélée. Ça n’a que trop duré dans l’opposition municipale. Nous y sommes prêts. La balle aujourd’hui est dans le camp des ex-élus de la majorité. Effectivement, les choses pourraient peut être bouger en septembre. En tout cas, nous le souhaitons fortement dans l’intérêt de Saint-Etienne.
vercel-villedieu-le-camp.fr est une plateforme numérique qui compile divers communiqués publiés sur internet dont le sujet de prédilection est « Vercel-Villedieu-le-Camp ». Vous pouvez tirer profit de ce papier traitant le sujet « Vercel-Villedieu-le-Camp ». Il est sélectionné par l’équipe vercel-villedieu-le-camp.fr. La chronique a été générée du mieux possible. Vous avez la possibilité d’écrire en utilisant les coordonnées indiquées sur notre site web dans le but d’indiquer des explications sur ce post qui parle du thème « Vercel-Villedieu-le-Camp ». En consultant de temps en temps nos pages de blog vous serez au courant des prochaines publications.
