Quelques marches émergent de la végétation, montant vers le ciel. Face à ces escaliers, les sols en ciment des anciens baraquements du camp de concentration de Montreuil-Bellay. De 1941 à 1945, cette commune située à 20 kilomètres de Saumur a accueilli le principal centre d’internement en France de Tsiganes . Des populations nomades ciblées dès avril 1940, avant l’arrivée des troupes allemandes. Un décret-loi interdisait en effet leur circulation sur l’ensemble du territoire français pour la durée de la guerre, au motif qu’elles pourraient être ou devenir des espions. Le site de Montreuil-Bellay est alors retenu par les autorités françaises pour accueillir des « individus sans domicile fixe, nomades et forains, ayant le type romani ». À partir du 8 novembre 1941, de premières familles tsiganes y sont déplacées et installées dans les baraquements destinés à l’origine à héberger le personnel d’une poudrerie voisine. Les installations ont été utilisées précédemment en 1940 et 1941 par les Allemands pour y loger les prisonniers de guerre français avant leur transfert en Allemagne.
Un mémorial en 2026
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